Candidat Ph.D.
Laboratoire de Jonathan Verreault et Magali Houde
Chaire de recherche du Canada en toxicologie comparée des espèces aviaires (AVITOX)
Formation
Ph.D. Biologie (toxicologie environnementale), Université du Québec à Montréal (UQAM) – en cours
M.Sc. Risques Environnementaux Chimiques, Université du Havre, France, 2013
Licence Biologie et Écologie Marine, Université de la Rochelle, France, 2011
DEC technique génie de l’environnement marin, CNAM-Intechmer, France, 2009
Intérêts
Écotoxicologie appliquée aux mammifères marins concernant notamment les retardateurs de flamme halogénés, avec une emphase particulière sur les composés émergents. L’étude des effets endocriniens de ces derniers par l’utilisation d’outils génomiques, protéomiques et cellulaires. L’écologie en général. La vulgarisation scientifique, le partage et la transmission des informations issues de la recherche au grand public, rendre la science plus accessible. Redonner aux chercheurs une place prioritaire lors de prises de décisions politiques liées à l’environnement.
Projets de recherche
Bioaccumulation et effets de retardateurs de flammes halogénés chez le béluga et le petit rorqual de l’estuaire du Saint-Laurent
Le fleuve Saint-Laurent est un écosystème unique reconnu mondialement pour sa diversification et sa grande richesse biologique. Depuis plusieurs décennies, cette diversité est menacée à cause d’un fort développement industriel et démographique, provoquant le déversement d’énormes quantités de produits chimiques. Chaque année, de nombreux mammifères marins fréquentent l’estuaire pour s’y nourrir, et sont exposés à divers contaminants organiques comme les retardateurs de flamme halogénés. Parmi ces espèces, l’emblématique béluga de l’estuaire du Saint-Laurent récemment considéré en voie de disparition fait partie des populations de cétacés qui en sont les plus contaminées au monde. Plusieurs de ces retardateurs de flamme halogénés, utilisés pour abaisser l’inflammabilité d’un grand nombre de produits de consommation courante, ont la capacité de se bioaccumuler chez de nombreuses espèces marines, comme les polybromodiphényléthers (PBDE) et l’hexabromocyclododécane (HBCDD). La mise en place de restrictions des mélanges commerciaux Penta- et Octa-BDE puis du HBCDD dans plusieurs pays, a entraîné l’apparition de retardateurs de flamme dits émergents, dont un nombre croissant d’études à travers le monde rapporte une contamination dans différents compartiments environnementaux. Le PBDE et le HBCDD ont été rapportés comme étant des perturbateurs endocriniens chez certains mammifères, mais leurs mécanismes d’action toxique nécessitent davantage d’investigations ainsi que les connaissances sur la toxicité des composés émergents. Ce projet a donc pour objectif d’étudier dans un premier temps les tendances temporelles (1997 à 2014) des PBDE, HBCDD et 11 substances ignifuges émergentes chez deux espèces de mammifères marins de l’estuaire, le béluga et le petit rorqual. Dans un second temps, l’analyse de marqueurs hormonaux, génomiques et protéomiques et des études in vitro permettront d’approfondir les connaissances sur le potentiel perturbateur endocrinien et les mécanismes d’action toxique de ces composés. Les outils développés dans le cadre de ce projet, profiteront grandement à la recherche sur d’autres populations vulnérables de mammifères marins sujettes à des expositions chimiques importantes au Canada et ailleurs.